Le gouvernement gabonais a annoncé à l’issue du dernier Conseil des ministres une série de coups d’avantage au bénéfice de l’armée. Toutes les Forces de défense et de sécurité (FDS) bénéficieront entre autres d’une « indemnité du « coup de la liberté » », en référence au putsch du 30 août. Il s’agit de trois principales annonces : outre l’indemnité, il est prévu une prime à la performance pour les forces postées aux frontières et une prime de valorisation des diplômes militaires.
Ces annonces sont diversement appréciées. Alors que certains dénoncent un « favoritisme » vis-à-vis de l’armée, d’autres parlent d’une « forme de corruption et de populisme pour contenter l’armée ». Selon plusieurs responsables politiques, c’est une sorte de campagne déguisée en prélude à la prochaine candidature du président Oligui Nguema aux élections prévues en fin de transition.
Dans l’opinion, certaines voix par contre saluent ces décisions qui visent à encourager les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans leur mission de protection des citoyens et de défense de l’intégrité de la nation gabonaise.
D’ailleurs, le gouvernement prévoit une dépense de 12 milliards de FCFA supplémentaires par rapport à l’an dernier pour les missions de défense et de sécurité.
L’autre avantage qui fait polémique concerne uniquement les officiers généraux et supérieurs. Il s’agit d’une autorisation accordée à cette catégorie de militaires de contracter un mariage au régime polygamique.
« Aussi, à la faveur de la présente modification, le présent projet de texte permet-il de consacrer la possibilité de souscrire à l’option polygamique du mariage à partir des grades d’officiers généraux et supérieurs », peut-on lire dans le communiqué final du conseil des ministres.