Les arguments avancés par la junte au pouvoir au Mali pour justifier le report de la présidentielle ne semblent pas convaincre la classe politique qui considère la prolongation de la Transition comme une volonté affichée par les autorités maliennes de se maintenir au pouvoir.
L’annonce, ce lundi 25 septembre, du report à une date ultérieure de l’élection présidentielle censée marquer le retour à l’ordre constitutionnel a été accueillie avec indignation par les partis politiques.
Selon le parti Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, cette situation dénote « le manque d’anticipation, l’incompétence et le refus d’honorer les engagements ». Il ne manque pas de souligner ses « lourds soupçons sur le caractère prémédité de cette prolongation » de la transition « pour une durée non déterminée, après plus de trois ans et sans atteindre les objectifs » fixés.
L’AFD (Alliances des forces démocratiques) dit « regretter » ce report « non consensuel » et « sans date indicative » en dénonçant l’absence de consultation avec la classe politique, mais également avec la Cédéao, qui avait accepté de lever ses sanctions économiques après le compromis trouvé notamment sur la date de cette élection présidentielle.
La Ligue démocratique pour le changement (LDC) du général Moussa Sinko Coulibaly « condamne sans équivoque » une « tentative de prise en otage de la démocratie malienne ».
Le Conseil national de transition, organe législatif de la Transition, compte organiser une session le mois prochain.