Dans une tribune publiée ce dimanche 15 septembre, dans le quotidien français Le Monde, une trentaine de personnalités appellent à la libération de l’ancien président nigérien déchu Mohamed Bazoum.
Renversé par un coup d’Etat militaire il y a plus d’un an, le sort de l’ex-président nigérien est toujours flou. Les auteurs de la tribune dénoncent une « détention arbitraire ».
« Mohamed Bazoum a été abandonné à ses geôliers. C’est la réalité. Et donc, la tribune a pour objectif de rappeler à la conscience du monde l’existence de ce tort qui est fait à quelqu’un qui n’a rien à faire en prison. Il y a son épouse, il y a lui-même. Ils ne sont même pas en prison, ils sont retenus en tant qu’otages par les autorités nigériennes, en l’absence de toute procédure juridique. C’est une affaire de principe. C’est une affaire très simple. Mohamed Bazoum n’a rien à faire en prison tant qu’il n’a pas été condamné par la justice de son pays. Et l’Afrique ne va pas se développer avec des pratiques de ce genre », lit-on cans cette tribune parue dans Le Monde, et signée par les prix Nobel congolais Denis Mukwege et nigérian Wole Soyinka, des juristes ou encore le philosophe camerounais Achille Mbembé.
L’ancien président nigérien est retenu à sa résidence présidentielle de Niamey avec son épouse même si son immunité présidentielle a été levée, au mois de juin, par la Cour d’État.