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Burkina Faso : Le fétiche « foudre » invoqué contre les complices des terroristes

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Dans un contexte de lutte acharnée contre le terrorisme au Burkina Faso, les autorités locales de Gaoua, une ville située dans la région du Sud-Ouest, se tournent vers les pratiques traditionnelles pour tenter de sécuriser leur territoire. Le chef de terre de Gaoua, gardien des traditions et des croyances ancestrales, a invoqué dimanche 1er septembre 2024 le « fétiche foudre », un puissant symbole dans la culture locale, pour agir contre toute personne en complicité avec les terroristes.

Une réponse spirituelle à une menace sécuritaire

Le chef de terre de Gaoua a exprimé sa conviction que les actions des groupes terroristes dans la région ne sont possibles qu’avec la complicité de certains membres de la communauté locale ou des forces de l’ordre. Selon lui, ces « hommes armés ne peuvent pénétrer dans une localité sans la complicité des villageois ou des forces de l’ordre ».

Pour combattre cette menace de l’intérieur, il a fait appel aux forces spirituelles du fétiche foudre, connu pour sa puissance et sa capacité à punir les malfaiteurs.

Un rituel de purification prévu pour le 15 mai

Le chef de terre a annoncé que si les forces du fétiche réussissent à agir contre les complices des terroristes, le 15 mai prochain, chaque fétiche sera honoré avec des offrandes, notamment des bœufs et une chèvre. Ce rituel de remerciement est ancré dans les traditions locales, visant à montrer respect et gratitude aux forces spirituelles pour leur protection et leur intervention.

Cette démarche illustre la fusion entre les croyances traditionnelles et les efforts contemporains pour maintenir la sécurité et l’ordre dans la région.

Un retour aux sources pour la sécurité locale

Dans un Burkina Faso marqué par une recrudescence des attaques terroristes et une instabilité croissante, de nombreuses communautés se sentent abandonnées par les forces de sécurité nationales et internationales.

Le recours aux pratiques traditionnelles par le chef de terre de Gaoua reflète un retour aux sources et une tentative de mobiliser les forces spirituelles pour combler le vide laissé par l’État.

Les réactions de la communauté

Les réactions à cette initiative sont mitigées. Certains membres de la communauté voient dans ce geste une preuve de désespoir face à l’incapacité des forces de sécurité à protéger les populations locales. D’autres, cependant, y voient une affirmation de l’identité culturelle et une tentative légitime de se réapproprier des outils traditionnels pour faire face à des menaces contemporaines.

En invoquant le fétiche foudre, le chef de terre de Gaoua rappelle que, même face aux défis modernes, les pratiques et croyances ancestrales continuent de jouer un rôle important dans la vie sociale et spirituelle de la communauté. Reste à voir si cette approche singulière apportera les résultats escomptés dans la lutte contre le terrorisme dans la région.




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