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Burkina Faso: les vraies raisons de la suspension du procès des putschistes de 2015

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A peine ouvert le 27 février 2018 dans la capitale du burkinabè, que le procès du coup d’Etat « raté » de septembre 2015 a déjà du plomb dans l’aile. L’audience  a été suspendu dans l’après-midi, suite au départ des avocats de la défense qui s’insurgeaient contre le décret de nomination du président du tribunal militaire, mis en place pour la circonstance

C’était le procès tant attendu aussi bien par les Burkinabè que par la jeunesse africaine. Ce procès devrait permettre aux uns et aux autres d’avoir une idée réelle sur ce qui s’est déroulé et ainsi permettre aux victimes d’être situées.

Le procès n’est même pas allé à l’étape de débat qu’il a été suspendu après le retrait des avocats de la défense qui protestent contre le décret de nomination du président du tribunal.

Tout est parti du texte paru dans le Journal officiel le 22 février dernier qui prévoit qu’il ne peut entrer en exécution que huit jours après sa publication. Les avocats de la défense ont contesté la légitimité du président du tribunal précisément sur ce point. « On ne peut pas participer à un procès où la loi n’est pas appliquée dans toute sa rigueur », a déclaré le bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina Faso. Pour les avocats de la défense, le texte qui installe le tribunal n’est en effet pas encore entré en vigueur.

Avant que les avocats de la défense ne quittent la salle, les débats n’ont pas été aisés. Ils ont ainsi botté en touche les arguments développés par les avocats de la partie civile pour expliquer la régularité de ce décret. Le président Seydou Ouedraogo insistait pour mettre en place le tribunal qui n’était pas encore effectif.

Parmi les militaires pressentis pour en faire partie, un seul remplissait toutes les conditions. Il s’est fait que dans la composition de ce tribunal militaire, on retrouve des militaires ayant des grades inférieurs aux prévenus.

Au finish, le juge devait prendre une ordonnance pour matérialiser la désignation de magistrats militaires avec un grade inférieur à celui du général de brigade Gilbert Diendéré, l’auteur du putsch manqué.

Pour rappel, ce procès se déroule dans la salle de banquet de Ouaga 2000 avec avec 84 accusés, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, les cerveaux présumés du coup d’Etat. Ils seraient tous impliquées dans la tentative de coup d’Etat manqué de 2015.

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré.

Les burkinabè attendent beaucoup de ce procès historique. Intervenant ce matin dans l’émission Appels sur l’actualité sur Rfi, la majorité attend le grand déballage pour savoir ce qui c’était réellement passé. D’autres espèrent que ce procès devrait ouvrir la voie à la réconciliation nationale.

 

 

 




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