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Cameroun : 6 jeunes enterrés vivants dans le Sud-ouest

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Selon des sources locales,  le crime se serait produit le 22 octobre dernier dans la localité d’Esso-Attah, un village du département du Lebialem dans la région du Sud-ouest, en proie aux combats entre l’armée et les séparatistes.

Les révélations font froid au dos. Selon des sources locales, au moins six jeunes sont morts après avoir été enterrés vivants par des jeunes d’Esso-attah, un village du département du Lebialem dans la région du Sud-ouest, en proie aux combats entre l’armée et les séparatistes. L’incident se serait produit le 22 octobre dernier. L’on apprend que les six ont été accusés par les populations d’être à l’origine du meurtre de quelque trois chefs, qui avaient été tués pour avoir participé aux élections législatives et municipales organisées par le gouvernement en 2020.

Les séparatistes avaient en effet lancé un boycott de ces élections, mais l’interdiction n’avait pas été respectée par les chefs. En représailles, les séparatistes ont décidé d’assassiner tous ceux qui avaient participé au vote, pour leur traitrise. Depuis lors les auteurs de ces crimes sont recherchés par les populations qui ont fini par mettre la main sur certains et les ont enterré vivants.  

Les autorités ont été informées de la situation, mais jusqu’ici aucune action n’a été engagée contre les responsables. Il sera d’ailleurs difficile d’engager une quelconque action contre les concernés du fait que les jeunes enterrés vivants étaient considérés comme des séparatistes qui livrent une guerre sans merci contre l’armée.

En 2018 déjà, un maître principal de la marine (équivalent d’adjudant-chef) avait été torturé et enterré vivant dans la commune de Mundemba dans le Sud-Ouest, par des sécessionnistes, avait déploré l’armée dans un communiqué.

Au Cameroun, les anglophones, qui représentent 20 pour cent de la population, se sentent marginalisés. Leurs frustrations se sont exprimées avec force fin 2016 lorsque des revendications corporatistes se sont transformées en demandes politiques, donnant lieu à des grèves et des émeutes. Puis finalement à une guerre qui dure depuis 2017 et qui a dejà fait au moins 6000 morts selon les ONG et des centaines de milliers de déplacés.

Essama Aloubou




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