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Factures impayées, subventions non versées…La Fédération Camerounaise de Football est menacée par les prestataires et les clubs de football.
La sérénité financière n’est pas de mise à la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot).
Alors que Samuel Eto’o tient son pari d’organiser un championnat professionnel compétitif, l’instance qu’il dirige connait plus que jamais des tensions de trésorerie.
Ces dernières semaines, plusieurs partenaires ont assigné la Fédération Camerounaise de Football en justice par voie d’huissier. Le dernier en date, l’agence de voyage périurbaine « Danay Express ».
L’entreprise qui fait également dans la location des bus gros porteurs revendique une dette de 17 millions de FCFA à la Fecafoot.
« Après plusieurs réclamé par écrit notre dette à la Fecafoot, pendant plusieurs mois, nous avons été obligés de leur servir une assignation par voie d’huissier, afin de payer cette dette d’ici demain, faute de quoi leurs comptes seront saisis par la justice », explique-t-on du côté de Danay Express.
En plus de Danay Express, plusieurs autres structures sont sur le pied de guerre avec la Fecafoot, notamment des hôtels, des fournisseurs et les clubs de football évoluant dans le championnat de première division MTN Elite one.
Tous reprochent à la Fecafoot le non-respect de ses engagements financiers.
UMS de Loum et Bamboutos de Mbouda deux clubs de première division camerounaise annonçait le boycott du championnat.
Les clubs de la région de l’Ouest Cameroun traversent des difficultés financières, du fait du non-payement du reliquat de la subvention de la Fecafoot des saisons 2021-2022 et 2022-2023.
À en croire les clubs, seuls 11 millions sur les 48 millions promis par la fédération, pour supporter la hausse du salaire minimum des joueurs de 100 000 à 200 000 FCFA, ont déjà été versés.
Une situation qui fait craindre un boycott general du championnat. Puisque les certaines informations laissent croire que seuls quelques clubs, comme Coton sport de Garoua qui dispose du plus gros budget de la MTN Elite One, parviennent encore à payer régulièrement ses joueurs. Et surtout à respecter le relèvement du salaire minimum de 100% promu par Samuel Eto’o Fils, le président de la Fecafoot.
Du côté de la Fecafoot, on explique que cette situation est due au fait que tous les clubs n’ont pas encore produit les justificatifs de l’utilisation de la première tranche de la subvention qu’ils ont reçue.
Mais de sources proches de ce dossier sont convaincus que cette raison n’est qu’un prétexte parce que la Fecafoot fait actuellement face à une crise de trésorerie.
Essama Aloubou
