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En l’écart de quelques mois seulement, plusieurs autorités ont lancé des alertes sur les cas d’utilisation du formol pour mûrir artificiellement les produits. Le dernier cas en date, celui de Mbankomo, une localité située à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de la ville de Yaoundé.
Dans un communiqué rendu public, ce jour, le maire Pierre Junior Fouda Fouda, se dit inquiet des rumeurs qui circulent faisant état de ce que certains vendeurs de bananes utilisent le formol pour mûrir le produit. Le maire s’engage à « recouper les faits relayés (et) de prendre le cas échéant, toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à de telles pratiques », a écrit l’élu local.
En juillet 2023, c’est le sous-préfet de Dschang (région de l’Ouest) qui tirait la sonnette d’alarme. « Les consommateurs des produits alimentaires (bananes, plantain, fruits, légumes, viandes et poissons) décrient l’utilisation du formol par certains commerçants, dans l’optique de faire mûrir ou de conserver lesdits produits », expliquait-il. Un mois plus tard, c’est le ministre du Commerce qui menaçait les auteurs de cette pratique de sanctions.
Selon les spécialistes, le formol, également connu sous le nom de formaldéhyde, est une substance chimique toxique et cancérigène. Son utilisation dans les aliments compromet la sécurité des consommateurs et peut avoir des conséquences graves sur leur santé.
Il existe quelques signes évocateurs de la présence de formol dans les aliments. Que ce soit la viande ou le poisson qui n’attirent aucune mouche sur les étals, les tomates bien mûres aux pépins encore verts, ou les légumes aux feuilles fraîches en pleine chaleur de la journée.
Essama Aloubou
