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Cameroun : pourquoi la session parlementaire de mars est vouée à l’impasse ?

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Alors que la fermeture de la première session ordinaire de l’année est prévue d’ici le début du mois d’avril, les députés continuent de se tourner les pouces, faute d’un bureau élu à l’Assemblée nationale.    

L’Assemblée nationale camerounaise vit l’impasse depuis l’ouverture de la première session ordinaire de l’année, le 3 mars dernier.   

Comme il est de tradition, après l’ouverture de cette session présidée par le doyen d’âge de l’Assemblée nationale, un bureau est immédiatement élu et prend les commandes pour poursuivre les travaux de la session.

Sauf que depuis la session inaugurale, aucun bureau n’a été élu.

 « Ce que nous vivons actuellement à l’Assemblée nationale, c’est du jamais vu. Les députés s’ennuient, beaucoup se déploient dans leurs affaires personnelles parce que, en l’absence du bureau définitif, aucune activité ne peut être organisée puisque le bureau d’âge ne peut faire plus que présider la cérémonie d’ouverture de l’année législative et l’organisation de l’élection du bureau définitif » témoigne l’honorable Adamou Koupit, député de l’UDC, un parti d’opposition.

 « C’est inédit et déplorable cette situation. Dans un premier temps, ceux qui sont chargés d’organiser cette élection, ont prétexté les élections sénatoriales. Ensuite, on nous a dit que le président du groupe parlementaire RDPC, l’honorable Ndongo Essomba Jean Bernard était agonisant et qu’il fallait attendre. Il est décédé et le corps a été mis à la morgue. On aurait dû dans les deux ou trois jours qui suivaient la mise à la morgue, organiser la plénière pour élire le bureau. On ne l’a pas fait. Aujourd’hui, les gens débarquent encore pour l’anniversaire du RDPC. En réalité il n y a aucune raison objective et valable à cette situation que nous vivons. Mobiliser les députés depuis le 3 mars jusqu’ à présent, à une semaine de la fin de la session, aucune activité n’est organisée. C’est inédit et déplorable » s’insurge l’honorable Adamou Koupit de l’UDC.

La session de mars qui doit en principe durer un mois pourrait se clôturer dans un mois sans qu’aucune ligne n’ait bougé.

Selon plusieurs sources, cette impasse pourrait s’expliquer par le fait que le RDPC, parti au pouvoir qui jouit d’une majorité obèse à l’Assemblée nationale avec 139 députés sur 180, attend que son candidats Cavaye Yeguie Djibil qui occupe le poste de président de l’Assemblée nationale depuis 1992, reviennent de maladie.

Essama Aloubou




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