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Cameroun : quelles chances pour une candidature unique de l’opposition ?

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Le projet qui a déjà été avorté plusieurs fois vient d’être remis au goût du jour par Cabral Libii, le leader de l’opposition et président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale(PCRN). Ce député de l’opposition se dit engagé sans réserve pour un front uni de l’opposition qui permettra de  mettre fin à l’hégémonie du parti de Paul Biya qui dure depuis 40 ans.

Une fois de plus l’idée d’un parti unique de l’opposition vient de refaire surface. Dimanche dernier, Cabral Libii, le leader de l’opposition et président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale(PCRN) a annoncé  via son compte Twitter, que son parti travaillait désormais à la formation d’un parti unique en vue des prochaines opérations électorales. « Visiblement le débat d’idées du Dr NYAMSI a déplu à beaucoup d’autres partis politiques de l’opposition. Nous nous inclinons. Le Cameroun ce n’est pas la France en effet… Le PCRN s’engage désormais sans réserve pour la coalition du parti unique de l’opposition ».

Cette idée  survient juste quelques jours après la polémique autour d’un débat télévisé entre le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto, deuxième à la dernière élection présidentielle de 2018 et  Cabral Libii, leader de l’opposition et président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN).

Seulement, cette idée n’est pas nouvelle. Avant la présidentielle de 2018, le mouvement « Alternance 2018 », un mouvement de la société civile, créé par Florent Ndzana, avait  proposé d’organiser les toutes premières primaires de l’opposition camerounaise, afin d’aboutir à l’élection d’un candidat unique de l’opposition. Une fois l’idée émise, l’opposition s’était montrée profondément divisée sur la question. « Chaque leader de l’opposition au Cameroun recherche son intérêt au détriment de celui du peuple « , regrettait un leader de la société civile.  « Les partis politiques de l’opposition camerounaise promeuvent le repli identitaires et peuvent difficilement mobiliser l’ensemble de Camerounais », pensait-il.

Selon le politologue Moussa Njoya, « les acteurs qui dominent actuellement les grands partis de l’opposition nourrissent tellement de méfiance et défiance entre eux ». Ni John Fru Ndi, le leader du Social Democratic Front et adversaire historique de Paul Biya, estime que tout regroupement de formations politiques doit se faire autour de lui. Or, les détracteurs de ce parti lui attribuent l’échec de l’opposition au Cameroun.

Toujours au sein de l’opposition, Edith Kah Walla présidente de Cameroon People Party réclame plutôt la réforme du système électoral au Cameroun, son parti accueille avec moins d’enthousiasme l’option de présenter un candidat unique de l’opposition. « Il est important d’avoir d’abord des élections crédibles au Cameroun. Une élection à deux tours dégage d’elle-même, le candidat que l’opposition va soutenir. Mais, le régime actuel ne veut pas d’un scrutin présidentiel à deux tours », explique-t-elle.

Au sein de l’opinion, certains Camerounais sont sceptiques au sujet d’une candidature unique de l’opposition.

Essama Aloubou




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