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Le mouvement Les Bâtisseurs de la Nation, de l’avocate Michèle Ndoki emprisonnée dans le cadre des marches du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun est une initiative collective non partisane, de réflexion et d’action politique de la société civile.
Les Bâtisseurs de la Nation ont vu le jour ce jour à Douala au Cameroun. La plateforme de la société civile a été lancée au cours d’une conférence qui a eu lieu au domicile de Michèle Ndoki à Douala. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, la dame de 51 ans a expliqué que le mouvement Les Bâtisseurs de la Nation se donne pour mission de construire le Cameroun que nous méritons. C’est-à-dire une nation prospère où chaque homme et chaque femme vit son rêve avec bonheur et travaille au bien-être de tous ».
Le mouvement se donne pour objectif d’aborder les questions de justice économique, de démocratie, les programmes sociaux, les préoccupations gouvernementales et construire une large coalition des organisations de la société civile.
L’idée est selon l’avocate, de mettre sur pied une société civile politiquement engagée qui pourra influencer l’action gouvernementale à l’image de « Y en a marre » au Sénégal, « Le Balai citoyen au Burkina ou encore « Ça suffit », au Congo.
Projet de surveillance des élections
Une fois lancé, la plateforme de la société civile entend se concentrer sur les prochaines élections présidentielles, a expliqué l’avocate. Le projet dénommé Diso (vigie) en langue locale envisage déployer Les Bâtisseurs à travers les bureaux de votes dans l’ensemble du pays, afin de pouvoir donner, dès le lendemain de la présidentielle prévue en 2025, les résultats des élections.
Intrusion de la police
A peine né, Les Bâtisseurs de la Nation ont fait face à une tentative de répression policière. Des policiers en civile ont fait irruption dans le domicile de l’avocate alors que la conférence venait s’achever. Une tentative d’intimidation dénoncée par plusieurs acteurs de la société civile.
Michèle NDOKI est avocate, activiste et figure politique camerounaise. Elle s’est impliquée dans les activités d’organisation de mouvements de plaidoyer au Cameroun. Notamment sur le plaidoyer contre la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité. Elle a organisé plusieurs campagnes de sensibilisation, s’est portée volontaire pour défendre des personnes jugées pour homosexualité.
Etoundi Essono
