En nommant par décret présidentiel 30 sénateurs vendredi 31 mars, le président camerounais a remplacé plusieurs sénateurs décédés, par leur fils.
Trente personnalités ont été nommées au Senat camerounais vendredi. Ceux-ci viennent compléter la liste des 70 sénateurs qui avaient déjà été élus il y a quelques semaines à l’issue du scrutin organisé le 12 mars dernier dans l’ensemble du pays.
Dans ces nominations, l’on constate que le président camerounais a voulu ériger le Senat en une dynastie en nommant plusieurs sénateurs dont les parents sont décédés au cours de la dernière mandature.
Seidou Mbombo Njoya, l’ancien président de la Fecafoot, ainsi que Ekoko Mukete ont été nommé en remplacement de leur père Ibrahim Mbombo Njoya et John Mukete décédés.
Parmi les nominations de ce vendredi 31 mars, le président sortant du Sénat, Marcel Niat Njifenji, est reconduit à son poste de sénateur.
L’homme, 88 ans, préside le Sénat depuis que la création du Senat en 2013.
L’on ne doute pas que Marcel Niat Njifenji sera aussi reconduit au poste de président de la Chambre haute lors de l’élection du nouveau bureau à la première session de la nouvelle législature.
Il restera donc la deuxième personnalité de l’État camerounais et le successeur constitutionnel du président de la République en cas d’absence ou de décès.
Le parti au pouvoir conserve une majorité obèse
Sur les 30 sénateurs nommés, seulement 6 opposants ont bénéficié de la confiance de Paul Biya. Pierre Flambeau Ngayap de l’Undp, Marlyse Aboui de l’Andp, Me Paulin Djorwe du MDR, Besongoh Akemfor de l’UPC et Vanigassen Mochiggle du SDF ont été nommés.
Plusieurs partis notamment le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale(Pcrn), l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) qui sont respectivement troisième et quatrième force politique de l’Assemblée nationale ont été oubliés.
Le lamido de Rey-Bouba, Aboubakary Abdoulaye, jusque-là, premier vice-président du Sénat a également été reconduit.
Parmi les nouveaux noms de ce Sénat totalement acquis au chef de l’État camerounais, à noter, Emmanuel Chatué, PDG de la chaîne de télévision Canal 2 International.
Essama Aloubou