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Ce qui était encore une rumeur a été confirmé hier par le Conseil constitutionnel. Selon les résultats publiés par cet organe chargé de la proclamation des résultats, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir a raflé tous les 70 sièges en jeu, lors des élections sénatoriales du 12 mars dernier.
Une victoire écrasante et sans appel, selon les experts. Au lendemain des élections, le Conseil constitutionnel avait rejeté tous les recours déposé par certains partis de l’opposition.
Depuis la création du Senat en 2013, la chambre haute du parlement sera unicolore. Du moins en ce qui concerne les sénateurs élus. Pourtant, lors des précédentes mandatures, le Social Democratic Front (SDF), le parti historique de l’opposition a toujours réussi à faire élire des sénateurs. Mais confronté aux guerres intestines, les chances du parti de John Fru Ndi ont volé en éclat.
Selon la constitution camerounaise, le Président Paul Biya doit encore nommé 30 sénateurs pour porter à 100 le nombre de représentants du Senat. Et on ne sera pas surpris qu’il nomme uniquement les membres de sa famille politique. « Paul Biya mettra désormais un soin particulier à récompenser le maximum de ses militants, en leur offrant le maximum de postes et fonctions disponibles dans les institutions », explique le politologue Moussa Njoya.
Essama Aloubou
