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Changement climatique : les propositions du Cameroun pour sauver le cacao et le café

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Ces propositions ont été faites au cours de la conférence scientifique internationale qui se tient à Yaoundé sur le thème « approche pratique d’adaptation de la culture du cacaoyer et caféier aux changements climatiques ».

La communauté internationale des producteurs et des scientifiques spécialisés dans le cacao et le café est à Yaoundé.

Les chercheurs et les producteurs se sont réunis dans le cadre d’une conférence scientifique internationale organisée sur le thème « approche pratique d’adaptation de la culture du cacaoyer et caféier aux changements climatiques ».

Prenant part à ses travaux, le Cameroun a présenté et partagé les résultats des recherches menées depuis 2013 pour sauver la culture du cacao et du café face aux changements climatiques.

L’étude menée par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) avec l’appui technique du Cabinet d’expertise en recherche et conseils agricoles (Cerca) a privilégié l’observation de la plante tout au long des saisons.

Selon les résultats, cette observation a permis de déceler à chaque période de l’année et en fonction des bassins de production, des anomalies survenues sur la plante du fait des effets des changements climatiques.

L’étude a également permis de proposer des traitements dédiés, ainsi que des pratiques à éviter par les producteurs.

Concrètement, les recherches ont permis de découvrir que  pendant la période post-récolte, qui se situe entre les mois de janvier et mars, les changements climatiques se traduisent sur le cacaoyer par des cabosses momifiées, le dépérissement des plants et le vieillissement des feuilles.

Afin d’éviter cela, l’étude conseille de « couper toutes les cabosses momifiées et les mettre dans une fosse hors du champ, éliminer les gourmands et toutes les branches pendantes portant de vieilles feuilles à l’aide d’une machette bien tranchante, et veiller à avoir un nombre d’arbres autre que le cacaoyer suffisant pour atteindre 40% de lumière et 60% d’ombrage ».

Mais surtout, « ne pas laisser les cabosses momifiées trainer dans le champ », apprend-on.

Cette méthodologie est appliquée à toutes les étapes du cycle de production du cacao, des cafés robusta et arabica.

L’approche camerounaise présente l’avantage de pouvoir être implémentée par tous, particulièrement par les petits producteurs, qui représentent la plus grande proportion des producteurs de cacao et de café.

Selon les chiffres de la Société de développement du cacao (Sodecao), le Cameroun perd 40 à 50% jeunes plants de cacaoyers par an en raison des changements climatiques.

Essama Aloubou




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