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Considérées comme l’apanage des femmes dans la majorité des sociétés, les tâches ménagères seraient aussi un travail à part entière en Argentine. La justice argentine aurait d’après Afriquefemme, condamné le 10 juin dernier, un homme à verser 8 millions de pesos (plus de 150.000 euros) à son ex-femme, pour les tâches ménagères qu’elle aurait effectuées bénévolement durant leurs 27 ans de mariage.
Une première en Argentine certes, mais, la loi de compensation économique existe dans le code civil argentin.
La loi stipule que « le conjoint auquel le divorce cause un déséquilibre manifeste qui conduit à un appauvrissement de sa situation […] a droit à une compensation ».
Mariée depuis 1982, celle à qui justice est rendue aujourd’hui s’est occupée de son foyer jusqu’en 2009, date à laquelle son mari décide de la quitter. Ils divorceront deux ans plus tard.
À plus de 60 ans, âge de la retraite, elle se retrouve alors en grande difficulté économique. C’est l’une des raisons qui aurait motivé la décision de la juge Victoria Famà, rapporte notre source.
« La dépendance économique des femmes vis-à-vis de leurs maris est l’un des mécanismes centraux à travers lesquels on subordonne les femmes dans la société. Après 27 ans de mariage, le prévenu l’a quittée alors qu’elle avait 60 ans révolus, âge auquel les femmes perçoivent la pension de retraite, se voyant privées d’accès au marché du travail », peut-on lire.
Pour la juge, devant un mari qui jouit pleinement d’une situation économique stable cette décision est, « raisonnable pour rééquilibrer la situation économique disparate des époux ».
S’occuper des tâches ménagères devient donc un travail qu’il faille considérer comme n’importe quel travail.
PS: photo à la ‘Une’ à titre d’illustration
