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Aujourd’hui député, l’ancien président socialiste français, François Hollande, dit porter un regard à la fois attristé, et d’une certaine façon, révolté, par rapport à la situation délétère qui prévaut dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les combats ont repris dans le Sud-Kivu, après plusieurs jours d’accalmie.
« C’est un conflit qui est tout à fait grave dans ses conséquences, avec des vies humaines, des civils, aussi des forces congolaises qui sont attaquées », a-t-il déclaré, dans un entretien exclusif, avec RFI.
Si dans la foulée, la communauté internationale a toujours du mal à faire entendre sa voix et à faire stopper les hostilités, pour François Hollande, l’initiative qu’il faut prendre, « c’est de faire une pression très forte sur le Rwanda ».
« Le Rwanda bénéficie d’une certaine faveur. Il y a le passé qui compte. Nous savons très bien ce qui s’est produit avec le génocide et nous savons très bien combien la personnalité aussi du président rwandais, Paul Kagame, peut avoir comme importance dans l’ensemble des pays africains », soutient-il.
« Mais il n’empêche, là, il y a une agression qui est démontrée, qui est avouée de la part du Rwanda sur le soutien qu’il apporte à ce mouvement rebelle, qui n’est en fait, même si je ne nie pas son existence, mais qui n’est en fait que la face immergée de ce qu’est l’influence du Rwanda », a ajouté l’ancien président français.
Pour M Hollande, « voir un pays comme la RDC depuis des années, mais cette fois-ci, être finalement envahi, ses ressources naturelles confisquées, des villes qui sont occupées, c’est un manquement très grave au droit international ».
A la question de savoir si la France devrait s’aligner plus sur la position congolaise et mette en place des sanctions à l’égard de Kigali, François Hollande répond en ces termes : « La France ne peut pas prendre seule des sanctions, elle doit le faire dans le cadre européen, c’est là qu’elles seront les plus efficaces ».
