La dispute se poursuit autour de la dépouille d’Edgar Lungu, mort le 5 juin en Afrique du Sud, à 68 ans.
Le corps de l’ancien président devait être rapatrié avec les honneurs militaires mercredi pour être exposé publiquement avant son enterrement.
Mais à la dernière minute, sa famille a refusé de laisser le corps de l’ancien président à l’armée sud-africaine.
Elle a voulu protester contre l’organisation des funérailles par le gouvernement zambien.
Surtout, elle refuse que le président Hakainde Hichilema accueille la dépouille, a-t-elle annoncé dans un communiqué publié sur le Lusaka Times.
Hakainde Hichilema a réagi dans un discours à la télévision et a déclaré que la Zambie était surprise que le corps n’ait pas été rendu.
Il s’est excusé auprès du président sud-africain Cyril Ramaphosa pour cette « impasse malencontreuse », avant de décréter la fin du deuil national et le retour à la normale.
« Au vu de ces circonstances, je souhaite informer la nation qu’à partir de la fin de cette journée (…) cette période spéciale de deuil national est terminée, a-t-il ajouté. Cela permettra à notre pays de commencer à revenir à la normale. »
Depuis qu’Edgar Lungu avait laissé le pouvoir en 2021 à Hakaindé Hitchilema à la suite de la présidentielle, faut-il le rappeler, sa femme et ses enfants ont été arrêtés et inculpés pour corruption.
Leurs partisans ont dénoncé une vendetta politique.
Selon l’avocat de la famille, qui s’est exprimé dans les médias, le défunt avait précisé avant sa mort qu’il ne voulait pas de la présence de Hakainde Hichilema à ses funérailles.