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Épidémie de choléra en Algérie: deux morts, colère, indignation…le gouvernement a-t-il failli ?

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Un vent de panique souffle depuis plusieurs jours sur l’Algérie  suite à l’apparition de l’épidémie de choléra qui touche notamment six wilayas du pays (Bouira, Blida, Tipaza, Alger, Médéa et Aïn Defla).

Pénuries, aliments boycottés, ruée vers les hôpitaux… Les Algériens semblent déconcertés depuis l’annonce de l’épidémie. La carence de communication des autorités ainsi que l’origine « douteuse » de la maladie, créent de la psychose au sein de la population.

Chez certains Algériens, c’est un sentiment de colère et de frustration: « C’est une honte, une honte « , peste un vendeur de légumes, rencontré par une équipe de Jeune Afrique dans les allées du marché couvert Ferhat-Boussaâd (ex-Meissonnier). « Nous vivons en 1800 ou en 2018 ? Nous en sommes encore là ? », s’interroge-t-il tout en balayant du revers de la main la version officielle, quant à l’origine de la pandémie.

A en croire les autorités, la contamination serait d’origine alimentaire et non hydrique. « Certains consommateurs boudent donc les fruits et légumes, notamment les pastèques et les melons, soupçonnés d’être irrigués avec de l’eau usée », renseigne la même source.

Selon les derniers chiffres communiqués le 27 août par le ministère de la Santé, l’on enregistre deux décès et 56 cas confirmés sur les 161 personnes hospitalisées depuis le 07 août.

Un bilan inconcevable pour les médias algériens et les internautes, qui fustigent la gestion de la crise par les autorités.

Si les autorités sanitaires ont exhorté la population « à ne pas s’approvisionner au niveau des points d’eau non traités et non contrôlés », dont les sources et les puits, elles ont pourtant rassuré l’opinion que l’eau du robinet, elle, est « saine, potable et de bonne qualité », comme le souligne Ismaïl Amirouche, directeur général de l’Algérienne des eaux (ADE).

Mais visiblement, l’équivoque n’est toujours pas levé, l’angoisse reste palpable. Les habitants des wilayas concernées (Blida, Tipaza, Alger et Bouira) ont préféré prendre d’assaut les supérettes pour se fournir en eau minérale.

Face à la forte demande et aux ruptures de stocks, l’heure est à la surenchère ! Certains commerçants ont augmenté les prix des bouteilles de cinq dinars.

Une situation dénoncée par Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce)

« Dans certaines pharmacies du centre-ville d’Alger, les gels antibactériens et les sels de réhydratation orale, qui coûtent 100 dinars le sachet, se vendent plus que d’habitude mais il n’y a pas de pénurie, indique le gérant d’une officine », précise JA.

Sur le plan d’hospitalisations, eh bien elles  sont en baisse, affirme-t-on du côté du ministère de la Santé.  Elles sont passées « de 33 cas le 23 août à 4 cas le 26 août ».

A souligne que cette crise de choléra intervient alors que la rentrée scolaire pointe son nez. La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, déclare « qu’il n’ y aura pas de report » et que les élèves sont attendus dès le 5 septembre. Des mesures ont été prises contre le choléra, notamment en matière d’hygiène et de prévention, a-t-elle fait savoir le 27 août.

Doit-t-on mettre en cause le gouvernement pour sa gestion « opaque » de l’épidémie de choléra? Faut-il imputer le décès de ces deux personnes au manque de communication des autorités en charge de la santé sur la pandémie? La question se pose !

 




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