Africa Top Success Ils font l'Afrique
Des élections sont prévues en 2015 dans plusieurs pays sur le continent. Le Nigeria vient de vivre une alternance pacifique, applaudie par tous. Mais le déroulement et l’issue d’autres scrutins africains paraissent plus incertains.
L’ONU s’est d’ailleurs alarmée mercredi de la « direction prise » par le Burundi avant les législatives et la présidentielle prévues en mai et juin.
La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo et la Guinée sont également en année électorale.
Considérés donc comme des leaders d’opinion, des artistes de renom entendent contribuer à la consolidation de la paix et des acquis démocratiques dans ces processus électoraux. Ceci, à travers la musique.
En marge de la 8è édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), qui se tiendra du 21 au 26 avril à Abidjan, A’Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System et promoteur du festival, n’entend pas « rester les bras croisés face à une actualité électorale très controversée dans les deux Congo (RDC et Congo -Brazzaville), au Burkina et Togo ».
« La musique va donc fédérer des vibrations pour baisser la tension et faire passer un message sur les élections apaisées », a soutenu A’Salfo, ambassadeur de l’Unesco pour l’alphabétisation et la culture de la paix depuis 2012.
Le groupe est entouré cette année d’une dizaine d’artistes africains à savoir : Fally Ipupa (RDCongo), Freshlyground (Afrique du Sud), Joel Sebunjo (Ouganda), Bracket (Nigeria), Philip Monteiro (Cap-Vert), Habib Koité (Mali) ou encore Smarty (Burkina Faso).
Le Femua 8 se déroulera essentiellement à Anoumabo, un quartier pauvre d’Abidjan qui a vu naître Magic System.
« Nous allons lancer un message à partir du ghetto, d’où partent les contestations qui embrasent le pays », a déclaré à l’AFP, le chanteur A’Salfo.
Rappelons que le quartier d’Anoumabo a vu naitre Magic System, groupe star de la musique ivoirienne, qui depuis son succès « Premier Gaou », enchaîne des tubes en Afrique et en Europe.
