Alors qu’ils sont restés isolés au sein de la force créée en 2014 pour faire face au djihadisme et aux autres défis de la sous-région, le Tchad et la Mauritanie ont acté mercredi la dissolution prochaine de structure. Ce coup dur intervient au lendemain de l’annonce du retrait du Niger et du Burkina Faso.
C’est une très mauvaise nouvelle pour la lutte contre le djihadisme et l’insécurité au Sahel.
C’est d’abord le Mali et Niger qui avait annoncé leur retrait de cette force qui avait été créée par les 5 pays.
En réunion mercredi, la Mauritanie et le Tchad ont indiqué qu’ils « prennent acte et respectent la décision souveraine » de retrait du Burkina Faso et du Niger après l’annonce antérieure de celui du Mali, disent les deux pays, dans le communiqué datant du samedi 2 décembre 2023, annonçant le retrait du Burkina Faso et du Niger du G5 Sahel.
Mais ce communiqué ne se prononce pas expressément sur la dissolution de l’organisation. Toutefois, le sort de cette alliance était déjà scellé avec le retrait du Mali en 2022.
Selon Ouagadougou et Niamey, « l’organisation peine à atteindre ses objectifs » et est minée par « des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge ».
Ils refusent de « servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel, encore moins accepter le diktat de quelque puissance que ce soit au nom d’un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et de nos États ».
Quant au Mali du Colonel Assimi Goïta, il avait quitté le G5 Sahel en 2022 en parlant d’organisation « instrumentalisée par l’extérieur ».
Essama Aloubou