Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la transition a reçu le 8 octobre 2024 des parlementaires gabonais un rapport sur l’avant-projet de constitution. Un rapport issu des travaux de l’Assemblée constituante, tenus du 12 au 22 septembre.
Les 166 députés et sénateurs ont formulé 802 amendements à l’avant-projet, selon RFI. Parmi les sujets qui ont besoin d’amendements, l’option d’un régime politique hybride, combinant des éléments des systèmes présidentiel et parlementaire. Selon les spécialistes, ce modèle donnerait au président le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale, tandis que le parlement conserverait la possibilité de déposer une motion de censure pour renverser le gouvernement si nécessaire. Cette formule vise à équilibrer les pouvoirs tout en s’adaptant au contexte gabonais.
L’amendement évoque également le sujet sur la suppression du poste de Premier ministre. Le parlement a proposé de réintroduire ce poste afin d’éviter un régime trop autoritaire. Toutefois, le président conserverait un rôle central dans la gestion du pouvoir.
Les critères d’éligibilité pour la présidentielle, souvent critiqués pour leur insistance sur une stricte « gabonité », ont été maintenus dans le texte de la constitution.
Il revient désormais au Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) de valider ou non ces propositions, avant de soumettre le texte au conseil des ministres, en vue du référendum prévu avant la fin de l’année.
Essama Aloubou