Le Conseil des ministres s’est réuni ce jeudi 17 octobre sur le projet d’une nouvelle Constitution. Si elle est adoptée, la loi fondamentale sera soumise à un référendum avant fin-2024.
Le texte et les propositions d’amendements faites par les parlementaires ont d’abord été passés au crible par les autorités de transition, avant d’être soumise au conseil des ministres. Après examen, le gouvernement devrait adopter le projet de Constitution et le soumettre ensuite au référendum avant la fin de l’année.
La ministre de la Réforme des institutions a expliqué mercredi soir à la télévision publique que certains points polémiques avaient été longuement évoqués, comme les critères d’éligibilité à l’élection présidentielle. « On a examiné chaque article, on a tranché pour que nous ayons une Constitution qui réponde à nos aspirations », a assuré Murielle Minkoue Mintsa.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de transition a expliqué qu’il ne voulait pas d’un texte sur mesure: « Lorsque nous sortons d’ici, c’est quelque chose qui a été adopté, amendé, par le plus grand nombre que nous sommes ici, qu’on ne puisse pas dire que « c’est la Constitution d’Oligui, qu’il s’est arrogé tous les pouvoirs« . Non. Mettons ensemble quelque chose pour les Gabonais et le Gabon de demain. Même au plus profond de nous, c’est la République qui compte et c’est le Gabon qui gagne », a-t-il indiqué dans un court extrait diffusé sur les réseaux sociaux.
Cette constitution avait été rédigée par un comité d’experts et les plus de 800 amendements proposés par les parlementaires ont fait l’objet le 16 octobre d’un second séminaire autour du président de la transition, des militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), des ministres et du bureau de l’Assemblée constituante.
Essama Aloubou