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Guinée Equatoriale : des détectives pour traquer les opposants en Espagne

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L’information a été confirmée par le commissariat général à l’information de la police nationale équato-guinéenne.

Selon le commissariat général à l’information de la police nationale équato-guinéenne, au moins 15 bureaux de détectives privés avaient été « embauchés » par des personnes ayant un « lien évident » avec le régime de Guinée Équatoriale pour suivre les opposants au gouvernement de Teodoro Obiang en Espagne.

L’information est contenue dans les conclusions d’une lettre officielle datant du 17 mai citée par nos confrères d’Europa Press. La lettre est envoyée à la Cour centrale d’instruction numéro 5 de la Cour nationale, où des allégations de torture d’opposants au régime équato-guinéen résidant en Espagne font l’objet d’une enquête.

La lettre de  40 pages informe le juge Santiago Pedraz que les enquêteurs  ont pu « vérifier documentairement » qu’en mai 2018 « au moins 15 bureaux de détectives privés ont été engagés pour effectuer des tâches de localisation, de surveillance, de suivi et d’enregistrement en Espagne sur trois opposants accusés en tant que victimes dans cette procédure ». Ces opposants sont Martin Obiang Ondo, Bienvenido Ndong et Rubén Nguema,  deux opposants enlevés au Soudan du Sud le 15 novembre 2019.

La lettre indique également que les chargés de missions effectuaient également des surveillances et des suivis d’autres opposants « liés aux objectifs initialement contractés ». Comme ils l’ont précisé, certains d’entre eux « ont également subi des attentats à leur vie, comme Salomón Abeso Ndong ; ou contre sa liberté, comme Affatime Bachar Kerim, également enlevé au Soudan du Sud en 2019.

Les éléments de l’enquête laissent croire quel’embauche de ces détectives « a été faite par un particulier qui se faisait appeler M. Moro », un avocat présumé qui « n’a pas pu être entièrement identifié » en raison des « subterfuges utilisés ». Mais son lien avec le régime est évident selon la police.

Essama Aloubou




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