La plateforme des Forces Vives de Guinée, réunissant une partie de l’opposition et de la société civile, a annoncé qu’elle ne reconnaîtra plus l’autorité de la junte militaire à compter du 31 décembre 2024.
Cette date marquait initialement la fin de la période de transition promise par les militaires après leur prise de pouvoir lors du coup d’État de 2021. Toutefois, les autorités ont prolongé cette transition, invoquant la nécessité d’une « refondation de l’État ».
Une contestation croissante face à l’allongement de la transition
Cette décision de prolongation a provoqué une forte opposition des Forces Vives, qui dénoncent un manque de volonté des autorités pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Abdoul Sacko, coordinateur du forum des forces sociales de Guinée, déplore l’absence d’avancées concrètes et visibles dans le processus de transition.
« Il n’existe aucune démarche pertinente, claire et crédible pour restaurer l’ordre constitutionnel », a-t-il affirmé. Selon lui, la population exprime un « ras-le-bol généralisé » face aux incertitudes politiques et appelle à une transition civile.
Vers une nouvelle phase de tensions politiques
Le rejet de la prolongation par l’opposition et la société civile risque d’aggraver la crise politique dans le pays. Les Forces Vives envisagent d’intensifier leurs actions pour exiger le respect du calendrier initial et un retour rapide à un régime démocratique.
La communauté internationale, qui avait pressé la junte d’organiser des élections dans les délais prévus, suit de près l’évolution de la situation. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour déterminer l’avenir politique de la Guinée.
Appel à une transition civile comme issue à la crise
Pour les Forces Vives, la mise en place d’une transition civile constitue la seule voie viable pour sortir de l’impasse actuelle et garantir un retour durable à la démocratie.
« Il est de notre responsabilité d’informer, de mobiliser et de travailler avec le peuple afin d’aboutir à une transition civile », a insisté Abdoul Sacko. Cette mobilisation vise à restaurer la confiance et à poser les bases d’une gouvernance transparente et démocratique.