La Guinée fait son retour au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), trois ans après sa suspension due au coup d’État militaire qui avait renversé l’ancien président Alpha Condé. Cette réintégration a été entérinée lors d’une assemblée extraordinaire, sous la présidence de la secrétaire générale de l’OIF, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
L’OIF a motivé cette décision en appelant la Guinée à « poursuivre ses efforts en matière de droits et libertés » et a souligné la volonté de l’organisation de témoigner sa solidarité envers Conakry. Cette réintégration fait suite à la mission de plusieurs experts de l’OIF en Guinée, qui accompagnent la transition politique du pays, notamment sur des sujets cruciaux tels que la révision du fichier électoral et l’organisation des élections.
« Ce qui a été décisif, c’est la reconnaissance des efforts de la Guinée pour sortir de la crise et rétablir un ordre constitutionnel. La Guinée a toujours exprimé le souhait d’être soutenue par la Francophonie, et cette volonté a joué un rôle crucial dans la levée de sa suspension », a laissé entendre Oria Kije Vande Weghe, porte-parole de l’OIF.
Le mécanisme d’évaluation mis en place s’applique à tous les États suspendus. La Guinée a été sélectionnée en raison des progrès dans sa transition et de la qualité de ses relations avec ses partenaires internationaux, y compris l’OIF. Pour l’instant, c’est le seul pays qui a manifesté une telle ouverture, mais l’OIF est prête à accompagner d’autres États suspendus sur le même chemin.