La Cour des comptes française a publié des estimations des dépenses publiques liées aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, avec une dépense publique globale estimée à près de six milliards d’euros (6,8 milliards de dollars).
La Cour des comptes a indiqué dans son rapport préliminaire, publié avant les Jeux olympiques d’hiver de 2030 également attribués à la France, que les dépenses comprennent 2,77 milliards d’euros pour l’organisation de l’événement et 3,19 milliards d’euros pour les investissements dans les infrastructures.
Les organisateurs de Paris 2024 ont contesté ces estimations dans les commentaires joints au rapport. Ils ont notamment déclaré que certaines dépenses antérieures à l’événement et qui se poursuivront par la suite ne peuvent être attribuées aux Jeux.
Ils ont également déclaré que l’attribution d’investissements majeurs aux Jeux olympiques, alors qu’il s’agit de projets non liés lancés bien avant, n’est pas justifiée.
« Par ses choix méthodologiques, la Cour a en fait refusé d’examiner la seule question qui permettrait d’éclairer utilement le débat public : combien d’argent public aurait été économisé si les Jeux n’avaient pas eu lieu à Paris », a déclaré Tony Estanguet, l’ancien président du comité d’organisation.
« Il est indéniable que ce montant serait bien inférieur aux 6 milliards d’euros actuellement cités par le tribunal. Le comité d’organisation, comme il l’a déjà indiqué lors de la procédure contradictoire, estime que ce chiffre ne dépasse pas 2 milliards d’euros, alors que les retombées économiques attendues des Jeux représenteraient trois à cinq fois ce montant », a-t-il ajouté.
La Cour des comptes insiste sur le fait que son rapport d’étape est basé sur les données disponibles au 31 mars 2025 et ne prétend pas tirer de conclusions définitives.
« Le rapport ne comporte pas, faute de données disponibles, d’analyse des effets positifs ou négatifs des Jeux sur l’activité économique ou les recettes fiscales, ni d’évaluation des dépenses fiscales liées à leur organisation », indique la Cour dans un communiqué de synthèse.
« Sur ce dernier point, l’administration fiscale a informé la Cour qu’aucune estimation globale n’est actuellement prévue. Cette position n’est pas satisfaisante et la Cour invite l’État à engager sans délai cette évaluation. »