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Selon les médias centrafricains, pour amortir la crise financière qui frappe le pays, les proches du président centrafricain aurait proposé la production des faux billets de banque. Une idée qui semble trouver un écho favorable auprès de Touadera.
Produire les faux billets pour faire face à la crise financière qui frappe la Centrafrique ? C’est la dernière option que semblent avoir choisi les autorités centrafricaines. Selon Corbeaunews, un media local centrafricain, « cette option, largement débattue par les proches du Président de la République, a eu un écho favorable au sein du conseil économique et social qui a publiquement demandé au gouvernement que la RCA sort du franc CFA avant de pouvoir atteindre cet objectif ».
D’ailleurs, lors de son discours de clôture de la dernière session du conseil économique et social le 17 mars dernier, le Président de cette institution Alfred Poloko, « a ouvertement demandé au gouvernement de travailler pour la sortie de la République centrafricaine de la zone franc CFA », a indiqué Alfred Poloko, expliquant que : la RCA doit disposer de sa propre monnaie qui pourra faciliter son émergence et son développement.
Après cette sortie, de nombreux experts ont expliqué que le RCA envisage utiliser sa propre planche à billets pour pouvoir payer les fonctionnaires. La réalité étant que pour l’heure le pays ne peut pas imprimer de l’argent comme il souhaiterait, car la gestion du franc CFA par la banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) est très rigoureuse et répond à des exigences de productions, de croissance et de lutte contre l’inflation.
Le professeur Serge Belpi, enseignant d’économie pense que les autorités centrafricaines, en ayant leur propre monnaie, espèrent pouvoir sortir du casse-tête actuel. Sauf qu’il y a une loi millénaire qui veut qu’à chaque fois qu’un État fait marcher la planche à billets comme on photocopie des cours de maths à l’imprimerie, automatiquement derrière c’est la guerre totale avec l’émergence d’un dictateur à cause de l’hyperinflation.
Essama Aloubou
