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Plus de 7,1 millions de personnes déplacées à l’intérieur du Soudan en six mois de conflit, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce pays fait face à la plus grande crise de déplacement interne au monde, alerte l’organisation.
« La situation humanitaire au Soudan est catastrophique, sans issue en vue, et ce sont les civils qui en paient le prix », a déclaré la directrice générale de l’OIM, Amy Pope, citée par Rfi.
L’OIM appelle la communauté internationale à s’intéresser au sort du Soudan et à soutenir les efforts d’aide d’urgence pour que « cela ne conduise pas à une tragédie humaine plus grave ».
Environ trois millions des 7,1 millions de déplacés sont originaires de Khartoum, l’épicentre du conflit qui a éclaté en avril dernier.
En plus de la crise humanitaire, on note d’importants dégâts matériels : la dégradation des infrastructures, l’effondrement des services bancaires et financiers, les interruptions fréquentes de l’approvisionnement en internet, en télécommunications et en électricité ainsi que la destruction des établissements de santé.
De leur côté, les Nations unies ont exprimé ce 16 octobre 2023 leur crainte de voir l’armée et les groupes armés recruter des enfants. S’exprimant ce lundi sur le sujet à Genève, la rapporteuse spéciale sur les trafics humains, Siobhan Mullaly, a attiré l’attention sur le fait que « des enfants pauvres ou séparés de leur famille seraient pris pour cible par les Forces de soutien rapide, dans la banlieue de Khartoum ».
« Leur recrutement (ndlr, le recrutement des mineurs) constitue une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international », dénonce-t-elle.
