Un décret présidentiel impose l’interdiction d’exporter du manganèse brut au 1er janvier 2029. D’ici là, le pays compte mettre en place une industrie de transformation locale. Deuxième producteur et exportateur africain de manganèse, le secteur minier au Gabon repose principalement sur l’exploitation du manganèse, représentant environ 6 % du PIB.
À l’instar du lithium, du cobalt et du nickel, le manganèse est particulièrement recherché par les pays riches pour assurer leur transition énergétique. Le manganèse est un élément chimique largement utilisé dans l’industrie pour diverses applications, dont la principale est la sidérurgie.
Les activités d’extraction sont confiées à la Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué), première entreprise du secteur et filiale du groupe français Eramet.
Premier consommateur de ce métal au monde, la Chine représente 53,2 % des exportations gabonaises de manganèse en 2021, selon la base de données BACI (Base pour l’analyse du commerce international) du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII).
Avec l’interdiction d’exporter, ce pays d’Afrique centrale entend développer « une politique industrielle ambitieuse, axée sur la transformation locale des matières premières, la montée en compétence de la main-d’œuvre nationale, la maîtrise des chaînes de valeur technologique et la consolidation des recettes fiscales », selon le décret.