L’interdiction qui prendra effet dès 2029, va permettre au pays de transformer localement son manganèse afin de dynamiser son économie. Une stratégie ambitieuse qui pourrait renforcer son indépendance industrielle.
Vendredi, le président gabonais, Brice Oligui Nguema, a annoncé en conseil des ministres l’interdiction d’exporter du manganèse brut au 1er janvier 2029, afin de mettre en place une industrie de transformation nationale. Le chef de l’État a affirmé qu’une « période transitoire de trois ans [était] accordée aux opérateurs du secteur pour procéder aux investissements requis ».
Le manganèse indispensable à la fabrication des aciers pour les infrastructures, est « une ressource stratégique dont le Gabon est le deuxième producteur mondial », avance le gouvernement dans son communiqué. Il constitue l’une des principales sources de revenus du pays, avec le pétrole et le bois. En 2023, le Gabon a produit 7,4 millions de tonnes de minerai de manganèse.
« Par cette décision historique, le président de la République engage résolument le pays sur la voie d’une politique industrielle ambitieuse, axée sur la transformation locale des matières premières, la montée en compétence de la main d’œuvre nationale, la maîtrise des chaînes de valeur technologique et la consolidation des recettes fiscales », indique le communiqué du gouvernement.
Essama Aloubou