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L’époque où le Ghana faisait office de modèle de stabilité économique dans la sous-région semble lointaine. Depuis plusieurs mois, le pays de Nana Akufo Addo traverse une mauvaise passe avec une inflation historique de plus de 50%, l’effondrement du cours de la monnaie locale de 50%, des prix en hausse à la pompe et une dette dont le remboursement avale la moitié des revenus de l’Etat.
Cette crise économique est l’une des pires que le pays n’a jamais connu depuis des décennies. Le Ghana peinait déjà à se remettre du ralentissement provoqué par la pandémie mondiale du coronavirus, avant d’être bousculé par les conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
Malgré les mesures prises par le gouvernement pour augmenter ses recettes notamment l’augmentation de la TVA de 2,5%, le gel des embauches dans la fonction publique, un accord de sauvetage de trois milliards de dollars a été signé avec le Fonds monétaire international.
Jadis prophète d’un « Ghana sans aide », le président Nana Akufo-Addo s’est vu obligé d’appeler à l’aide le Fonds monétaire international (FMI) à mesure que le pays s’enfonce dans la crise et que les investisseurs lui tournent le dos.
Cet accord de renflouement avec le FMI, pense le ministre des Finances, Kenneth Ofori-Atta, ainsi que l’échange de dette et un ensemble de réformes pourraient renouer la confiance entre le pays et les investisseurs afin de redonner un coup de pouce à l’économie en berne.
