Les neuf personnalités qui ne sont désormais plus des Nigériens par décision présidentielle sont des proches du président déchu Mohamed Bazoum. Pour cause, elles sont considérées comme des opposants à la junte militaire au pouvoir à Niamey.
C’est dans la soirée du jeudi 10 octobre que le président Abdourahamane Tiani a décrété le retrait de la citoyenneté nigérienne à ces personnes impliquées dans des actes de terrorisme ou d’atteinte aux intérêts de l’État, selon un fichier récemment instauré.
Parmi les noms, on retrouve entre autres l’ancien ministre et conseiller à la présidence Rhissa Ag Boula, des généraux Abou Mahamadou Tarka, de la Haute Autorité à la consolidation de la paix, et Karingama Wali Ibrahim, ancien chef de la garde présidentielle.
Le communiqué du gouvernement précise que ce retrait de la citoyenneté nigérienne est provisoire.
Même si presque toutes ces personnes vivent désormais en exil depuis le coup d’État, le pouvoir de Niamey a inscrit leurs noms dans le nouveau fichier des personnes suspectées de terrorisme et d’atteinte à l’autorité de l’État.
Il pèse sur eux les accusations d’« intelligence avec une puissance étrangère », de « trahison » et de « complot ».
Notons que le fichier en question est dénoncé par l’ONG Human Rights Watch (HRW) comme une « entrave » aux droits fondamentaux.