Fulgence Kayishema est accusé d’avoir joué un rôle de premier plan dans le massacre de plus de 2 000 Tutsi au Rwanda. Il a été mis en détention provisoire avant son extradition.
La cavale aura duré 22 ans. Fulgence Kayishema, l’un des cerveaux du génocide rwandais, a finalement été arrêté au Cap en Afrique du Sud. Agé de 62 ans, il a été placé en détention provisoire, le 26 mai et sera extradé dans les prochains jours, apprend-on.
Interrogé à son entrée à l’audience par un journaliste, selon l’AFP, il a démenti avoir participé au génocide. « Je n’ai joué aucun rôle », a-t-il dit, dans ce qu’il a qualifié de « guerre civile à l’époque».
Selon le parquet sud-africain, Kayishema a fondé une famille et demandé l’asile dès l’an 2000 puis le statut de réfugié en 2004, toujours sous un nom d’emprunt et en prétendant être Burundais. Mais l’homme a été repéré dans une exploitation agricole à Paarl et interpellé avec l’aide d’Interpol, selon les procureurs de l’ONU. Il devrait être extradé pour être jugé par un tribunal international, à La Haye ou à Arusha en Tanzanie, apprend-on du ministère de la Justice contacté par l’AFP.
Fulgence Kayishema était inspecteur de police judiciaire pendant le génocide au Rwanda. Il est accusé d’avoir incendié une église de Nyange, dans la commune de Kivumu (nord-est), où s’étaient réfugiés les Tutsi.
Essama Aloubou