La pratique devient récurrente sur la grande île. A Madagascar, les kidnappings sont de plus en plus constatés. Dernier en date, l’enlèvement ce 2 février d’un patron d’entreprise français d’origine indienne. Selon les informations, c’est dans la ville de Tamatave que ce kidnapping a eu lieu.
Alors que Akyl Cassam Chenai rentrait du bureau, il a été kidnappé devant son domicile par des individus non identifiés à Salazamay, quartier de Tamatave. Depuis, le Français n’a pas donné de ses nouvelles. La police malgache a déjà ouvert une enquête. L’objectif pour elle, est de connaîtr les identités des ravisseurs armés et l’endroit où ils pourraient détenir Akyl Cassam Chenai. Une source proche de la police indique que tout sera mis en œuvre pour retrouver le Français.
Ce kidnapping fait suite à d’autres qui ont déjà eu lieu. La situation a déclenché le mécontentement de ressortissants français en territoire malgache ainsi que d’autres étrangers. Si le Collectif des Français d’origine indienne (CFOIM) a annoncé qu’il travaillait en étroite collaboration avec la police pour retrouver Akyl Cassam Chenai, le CFOIM ne décolère pas pour autant. Le Collectif a expliqué au cours d’une conférence de presse que ses membres ne peuvent plus supporter ces fréquents kidnappings. Le CFOIM craint surtout pour leur sécurité.
Menace sécuritaire et crainte pour l’économie
Le patron d’entreprise enlevé dirige en effet la Société commerciale et industrielle de Madagascar. Ses ravisseurs vont-ils exiger de ses proches le payement d’une rançon ? La police ne s’est pas encore prononcée sur cette question. Elle n’a d’ailleurs pas encore réglé le précédent enlèvement qui concerne un patron d’une bijouterie. Ses ravisseurs était armés de kalachnikov.
Précisons que depuis le début de la série d’enlèvement, la sécurité publique est menacée sur la grande île. Les étrangers qui sont les plus ciblés par les ravisseurs ne cachent plus leur intention de quitter Madagascar. Les responsables du CFOIM ont fait savoir que près de trente ressortissants français d’origine indienne ont déjà quitté le pays.
D’autres chefs d’entreprises étrangers qui prévoyaient investir à Madagascar hésitent désormais à le faire. C’est également le cas pour d’autres étrangers qui n’envisagent plus s’installer sur l’île. Soucieux de préserver la sécurité sur le territoire malgache et de protéger l’économie du pays, les autorités malgaches comptent mettre fin au kidnapping.