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L’armée nigériane a annoncé la mort de 13 militaires tués le 14 mars alors qu’ils étaient déployés dans le cadre d’une mission de conciliation entre les communautés des deux villages voisins d’Okuama, d’ethnie urhobo, et d’Okoloba, d’ethnie ijaw, situés le long de la rivière Forcados dans l’Etat du Delta.
Peu de détails sont disponibles sur les circonstances précises de l’attaque au cours de laquelle, les militaires ont été tués.
Le gouverneur de l’Etat du Delta, Sheriff Oborevwori, a affirmé samedi qu’il va prendre « toutes les mesures nécessaires pour démasquer les auteurs de cet acte ignoble et veiller à ce qu’ils subissent les foudres de la loi ».
Plusieurs responsables politiques et de la société civile ont appelé à la retenue dimanche. Le sénateur de l’Etat du Delta (où se trouve le delta du fleuve Niger), Ede Dafinone, a, dans un communiqué, « appelé au calme les factions en conflit ».
« Je souhaite appeler l’armée nigériane à agir discrètement dans cette situation, à ne pas laisser ses émotions prendre le dessus sur son jugement professionnel et à ne pas réduire ses opérations, tout en respectant ses engagements auprès des civils à Okuama », a-t-il dit.
L’avocat et militant des droits de l’homme Femi Falana a imploré l’armée de « résister à la tentation de soumettre les deux communautés belligérantes à une attaque de représailles », dans une tribune du quotidien Vanguard.
« Le chef d’état-major de la défense, le général Christopher Gwabin Musa, a ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête et l’arrestation des personnes impliquées dans ce crime odieux », a précisé l’armée dans son communiqué, ajoutant que « quelques arrestations ont été effectuées, tandis que des mesures sont prises pour élucider le mobile de l’attaque ».
Essama Aloubou
