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gé(Agence Ecofin)- Le président nigérian Muhammadu Buhari va diriger lui-même le très sensible ministère du Pétrole, a annoncé son porte-parole le 29 septembre.
M. Buhari a déclaré en marge de l’Assemblée générale de l’ONU qu’il allait devenir ministre des ressources pétrolières, a déclaré le porte-parole de la présidence nigériane, Femi Adesina, confirmant des informations relayées par les médias.
Le nouvel homme fort du Nigeria avait promis, lors de sa campagne électorale, de lutter farouchement contre la corruption qui gangrène l’économie de la première puissance économique africaine. Il a déjà dissous en juin le conseil d’administration de la NNPC, la compagnie pétrolière nationale, et a ordonné une enquête au sein de cette entreprise rongée, selon lui, par la corruption.
Alors que les finances publiques sont mises à mal par la chute des cours mondiaux de brut, ce général à la retraite avait promis, dans un discours prononcé en juillet dernier à Washington, de récupérer les sommes d’argent «ahurissantes» issues de détournements de pétrole à grande échelle, estimant que 250 000 barils de pétrole brut sont volés chaque jour au Nigeria, soit plus de 10% de la production nationale.
M. Buhari, 72 ans, a occupé dans les années 70 et 90 des postes clés dans le secteur pétrolier. Il a notamment participé à la mise en place de la NNPC en 1977, lorsqu’il était ministre du pétrole sous la présidence du général Olusegun Obasanjo. M. Buhari a aussi été en charge du Petroleum Trust Fund (PTF) dans les années 90.
Plus de trois mois après son investiture, le président Buhari n’a toujours pas nommé son gouvernement. Ce retard serait lié à sa volonté de vérifier, dans le cadre de sa lutte contre la corruption, les parcours des candidats potentiels à des postes gouvernementaux.
La liste des membres du nouveau gouvernement est attendue dans les prochaines heures.
