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Depuis l’annonce des manifestations prévues pour le mois d’aout au Nigeria, les autorités ont multiplié les avertissements et le président Ahmed Bola Tinubu a mis en garde contre les risques d’escalade.
Des manifestations d’envergure sont prévues au Nigeria à partir du 1er aout prochain. Les jeunes qui n’ont eu de cesse d’appeler aux manifestations, entendent mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes ont appelé les Nigérians à manifester début août. Selon l’AFP les organisateurs affirment que les Nigérians ordinaires sont au cœur du mouvement et accusent les autorités de préparer le terrain en vue d’une éventuelle répression.
Depuis l’arrivée de Tinubu au pouvoir, le Nigeria connaît sa pire crise économique depuis une génération. Cette crise fait suite aux réformes mises en place par le président Bola Ahmed Tinubu, notamment la suspension de la subvention des carburants et le contrôle des devises, ce qui a entraîné un triplement des prix de l’essence et une hausse des prix généralisée. L’inflation des denrées alimentaires a dépassé les 40 % et la faim se répand. M. Tinubu a appelé à la patience pour permettre aux réformes d’entrer en vigueur, affirmant qu’elles contribueront à attirer les investissements étrangers.
Des milliers de manifestants sont attendus selon les organisateurs notamment dans les grandes villes comme Lagos, Abuja et Kano. Mais beaucoup craignent les violences ou la perte d’une journée de salaire.
Les autorités nigérianes ont multiplié les avertissements. La police d’Abuja a déclaré qu’elle déployait plus de 4 000 agents, l’armée a affirmé qu’elle « ne resterait pas sans rien faire et ne permettrait pas que l’anarchie s’abatte », tandis que le président Tinubu a mis en garde contre une escalade.
Essama Aloubou
