Africa Top Success Ils font l'Afrique
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, se dit « profondément inquiet » de la promulgation par le président ougandais d’une loi anti-homosexualité qui prévoit la prison, des amendes et même la peine de mort pour les rapports sexuels entre adultes de même sexe.
M. Guterres a appelé par conséquent l’Ouganda à respecter pleinement ses obligations internationales en matière de droits humains, « en particulier le principe de non-discrimination et le respect de la vie privée », quelles que soient l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Cette même loi a fait réagir l’ONUSIDA et des organisations partenaires qui craignent des répercussions négatives sur la santé de la population ougandaise et sur la riposte au VIH Sida. Jusqu’ici l’Ouganda a enregistré de formidables avancées dans sa riposte au VIH, des acquis qui semblent être menacés selon un communiqué conjoint signé par Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA et John Nkengasong, Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida.
La nouvelle loi anti-LGBTQI+, s’inquiètent-ils, risque d’entraver l’éducation à la santé et la portée des actions qui peuvent aider à mettre fin au sida comme menace de santé publique.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ONUSIDA et le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida demandent un réexamen de la loi afin que « l’Ouganda puisse poursuivre sur sa lancée afin d’assurer un accès équitable aux services de santé et mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 ».
Pour leur part, les autorités ougandaises sont conscientes que cette législation anti-LGBTQ pourrait amener les Etats occidentaux à suspendre une partie de l’aide accordée à l’Ouganda, imposer des restrictions sur les visas pour ses ressortissants et revoir leur coopération en matière de sécurité.
