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Il s’appelle Seth Kikuni. Il est homme d’affaires et il a 36 ans; et c’est d’ailleurs le plus jeune candidat en course pour la présidentielle du 23 décembre en République Démocratique du Congo. A quelques heures du lancement de la campagne électorale, ce dernier demande à la CENI, un report « immédiat » du scrutin.
A en croire Jeune Afrique, Seth Kikuni énumère trois principales questions qui continuent à diviser, à savoir le recours à la machine à voter, du fichier électoral corrompu et de la protection des candidats.
« Pourquoi devons-nous continuer à faire semblant et à être hypocrites ? Nous savons tous, pourtant, que si les élections sont organisées le 23 décembre elles ne seront pas crédibles, encore moins transparentes », peste Seth Kikuni qui dit « refuser de faire le lit d’Emmanuel Ramazani Shadary ».
Pour l’entrepreneur, membre d’un collectif regroupant une dizaine de candidats encore en lice, il est indispensable que la CENI réunisse les 21 candidats à la présidentielle « pour décider sur la date et les modalités de la tenue effective des élections qui seront, cette fois, libres, transparentes et apaisées ».
Dans sa correspondance adressée à la CENI, Seth Kikuni évoque par ailleurs la question de la sécurité des candidats comme le prévoit la loi.
« Jusqu’ici, je ne suis toujours pas protégé : pas de policiers pour assurer ma sécurité, comme le prévoit la loi. Alors que le candidat du pouvoir [Emmanuel Ramazani Shadary] en dispose déjà. Où est la protection légale ? », s’est-il interrogé.
Seth Kikuni aura-t-il gain de cause? La question demeure dans la mesure où selon une source proche du président de la CENI, citée par notre source « les préparatifs avancent normalement et il n’y a pas de raisons qui justifieraient, techniquement, le report des scrutins ».
