Le président Mahamat Idriss Déby prend des décisions fermes, suite à la mort d’une quarantaine de militaires tchadiens.
Il explique par ailleurs le manque de soutien des pays voisins, et l’éventualité d’un retrait de ses troupes de la Force multilatérale mixte (FMM), censée lutter contre le terrorisme dans cette zone.
« En tant que soldat, je sais que pour prendre des bonnes décisions en ce qui concerne la sécurité, il faut être sur le terrain. Nous avons fait plusieurs frappes des positions ennemies. Ils ont eu beaucoup de morts et beaucoup de blessés. Nos forces terrestres sont prêtes et, maintenant, elles vont aller directement vers l’ennemi, l’anéantir », a-t-il affirmé au micro de la presse présidentielle tchadienne.
Interrogé sur l’éventualité d’un retrait de la FMM, Mahamat Idriss Déby a justifié : « Notre pays, le Tchad, s’est engagé contre le terrorisme depuis 2013. À chaque fois qu’il y a des problèmes dans ces pays voisins, nous, nous déployons nos soldats. Mais quand notre pays, le Tchad, est frappé par l’ennemi, il n’y a aucun soutien. Donc, pour moi, il est temps que l’armée se concentre sur la protection de nos citoyens et de notre territoire. Il n’y a pas de solidarité pour laquelle cette Force multinationale a été créée. Donc, s’il n’y a pas de solidarité, elle n’a aucun intérêt pour notre pays. »
A noter que la force est composée de cinq pays (Bénin, Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad) et chargée de sécuriser la région du Lac Tchad.