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Qui finance le M23 ? Le chef des rebelles Bertrand Bisimwa dit tout !

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Alors que les combats entre l’armée congolaise et le M23 s’intensifient dans l’est de la République Démocratique du Congo, Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles. Faux, rétorquent les autorités rwandaises. Alors d’où provient le financement du M23 ? Interrogé sur la question, Bertrand Bisimwa, le chef de guerre se prononce.

Dans un entretien avec Deutsche Welle (DW), si ce dernier nie un quelconque soutien du Rwanda, il met en revanche l’accent sur l’engagement de Kigali aux côtés des déplacés tutsis dans ce pays.

Pas de soutien du Rwanda

« J’ai du respect pour les pays voisins et principalement pour le Rwanda qui a accepté de supporter le fardeau des déplacés… Nous avons toujours contesté les rapports qui parlent d’un soutien du Rwanda en termes militaires, de personnel, ou en termes de moyens financiers », assure Bertrand Bisimwa.

La provenance des armes

Depuis le retour en force du M23, la RDC accuse son voisin, le Rwanda, de soutenir cette rébellion. Bien que Kigali rejette ces accusations, l’Onu et plusieurs pays occidentaux n’ont pas hésité à désigner la responsabilité du Rwanda.

« Lorsque nous nous battons avec le gouvernement congolais, nous prenons des risques pour lui prendre des armes (…). Nous sommes dans une région où circulent les armes, il suffit d’avoir 10 dollars, 100 dollars pour s’acheter une arme (…). Et vous savez que nous n’avons pas autant d’armes que les FARDC, que la Monusco. Nous n’avons pas de chars de combat, nous n’avons pas d’hélicoptère, nous n’avons pas de blindés…”, affirme Bertrand Bisimwa.

Depuis qu’il a repris les armes fin 2021, le « Mouvement du 23 mars », le M23, ne cesse de gagner du terrain dans l’est de la RDC.

Cette rébellion, majoritairement tutsi, qui reproche à Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements pris il y a quelques années sur la démobilisation de ses combattants et le retour de réfugiés dans leurs régions d’origine, s’est emparée de vastes pans de territoire au nord et au nord-ouest de la ville de Goma. 

Des exactions

Sur le terrain, outre les combats contre l’armée congolaise, le M23 est accusé de s’en prendre aux populations civiles.

Un rapport récent d’Amnesty International a indiqué que des dizaines de femmes ont ainsi été violées par les combattants du mouvement dans une série d’attaques commises entre le 21 et le 30 novembre dernier, à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu.L’organisation parle également d’exécutions sommaires.

Sur la base de nombreux témoignages, Amnesty International a dénoncé ce qu’elle qualifie de « crimes de guerre » qui pourraient également constituer des « crimes contre l’humanité ». Interpellé sur ces violences, Bertrand Bisimwa remet en cause la crédibilité des différents rapports ciblant son groupe et renvoit aux leaders communautaires qui seraient selon lui, mieux placés que des experts « assis dans des bureaux climatisés » et qui n’auraient jamais mis les pieds dans la région.




One comment

  1. C’est du N’importe quoi… Comme vous êtes là, vous devais savoir que le peuple Congolais ne vous pardonnera jamais et les crimes que vous commentez ne resteront jamais impunie… Demandez à BOSCO Tagada, nous vous connaissons bien : Paul Kagame,Soultani makenga, Bertrand Bisimwe, Laurent Nkunda, Willy Ngoma,kazarama et bien d’autres acolytes…

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