Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, plusieurs membres du groupe rebelle Seleka occupent des fonctions officielles, malgré les exactions qu’ils ont commises par le passé.
Plus de 10 ans après le début de la crise en Centrafrique, le pays reste toujours instable. Le pays est « confronté à une nouvelle crise sécuritaire et humanitaire.
En 2020, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une coalition d’anciens membres de la Seleka et d’anti-balaka dirigée par Bozizé, a attaqué Bangui.
Les forces gouvernementales, aidées de combattants russes et de soldats rwandais, ont repoussé l’attaque mais n’ont pas réussi à stabiliser le pays.
La CPC s’est repliée sur ses bases arrière et dans des pays voisins, sans pour autant cesser ses attaques. Une mission de maintien de la paix de l’ONU, mise en place fin 2014 s’efforce de maintenir un semblant de paix.
Par le passé, « les miliciens de la Seleka qui disaient vouloir libérer le pays et apporter la paix, la sécurité et le développement à la population, se sont livrés à des vagues de violences sur ceux qu’ils considéraient comme des partisans de Bozizé. Ils ont tué des civils à Bangui et dans tout le pays. Ils ont détruit de nombreux quartiers et villages ruraux, pillé partout et violé des femmes », dénonce Human Right dans son dernier rapport.
Selon l’ONG, de nombreux « dirigeants de la Seleka font fi de la justice : certains sont ministres dans le gouvernement, d’autres continuent à perpétrer des attaques militaires.
L’impunité a conduit à la création d’autres groupes armés et a alimenté la violence contre les civils. La répression menée par le gouvernement actuel et les exactions commises par des mercenaires russes aggravent la crise.
Il sera en partie possible de mettre fin aux cycles de violence en s’attaquant à l’impunité », estime l’ONG.
Essama Aloubou