En l’absence d’eau, certains habitants sont obligés de consommer l’eau des puits, des forages et des cours d’eaux non contrôlés.
Les robinets sont au mode sec dans plusieurs villes de la République centrafricaine. Selon des sources locales, il faut parcourir parfois une demi-dizaine de kilomètres pour se ravitailler en eau potable. « Ici, au quartier Cotonaf, on souffre énormément. Pour éviter de consommer de l’eau malsaine, parfois infestée par des matières fécales, on parcourt des kilomètres pour chercher les forages ou encore les secteurs dans lesquels il y a de l’eau potable », explique une dame.
C’est que la Sodeca, qui est chargé de produire et de distribuer de l’eau potable a fermé boutique depuis des années. Ayant repris service depuis quelques temps, la société de distribution d’eau fait face à un manque de produits chimiques. « On ne pouvait pas envoyer de l’eau brute à la population, il faut toujours traiter ces eaux avant de les envoyer, explique Delmas Kamba, le chef d’usine de la Sodeca de Bouar. Puisqu’il n’y avait pas de produits chimiques, on était obligé d’arrêter l’usine ».
Selon Solidarité internationale, le manque d’eau potable est la première source des maladies en République centrafricaine. Le pays compte environ 1.9 millions de personnes sans accès à l’eau potable. Dans l’ensemble du pays, on estime à seulement 30% le nombre de personnes ayant accès à un point d’eau.
Essama Aloubou