Selon plusieurs sources, de violents affrontements ont éclaté il y a quelques jours dans la localité de Zemio à l’Extrême Sud-Est du pays entre les Forces Centrafricaines (FACA), les gendarmes, les forces russes présentes dans le pays et le groupe armé Anikpigbe.
Plus de 500 personnes ont trouvé refuge dans la paroisse de Zemio, selon des sources locales. D’autres personnes dans un état de panique, ont traversé le fleuve Oubangui pour chercher refuge au Congo voisin.
C’est que de violents combats ont éclaté mardi dernier entre les Forces Centrafricaines (FACA), les gendarmes, les forces russes présentes dans le pays et le groupe armé Anikpigbe. Les affrontements auraient éclaté suite à une demande des forces russes exigeant la remise des armes détenues par les éléments du groupe armé A Zande A Ni kpi Gbe (AAKG), également appelé AKG, en vue de leur transfert à Bangui pour un programme de recyclage. Tandis que sept membres du groupe ont obtempéré à cette demande, cinq autres ont refusé et ont pris la fuite. Un ultimatum leur avait été donné, expirant à 19h. Cependant, à la tombée de la nuit, leurs frères d’armes les ont rejoints et, ensemble, ils ont lancé une attaque, ciblant notamment la base militaire située vers Koumboli.
Quatre hommes ont perdu la vie dans ces affrontements : deux soldats, un gendarme et un policier. A l’hôpital de Zémio, plusieurs blessés ont été admis : un policier touché à la main, un militaire ayant reçu une blessure à l’abdomen a été opéré, ainsi qu’un combattant russe blessé.
Leonard Mbele, le préfet du Haut-Mbomou, a fermement condamné ces échanges de tirs qui se sont déroulés à environ trois kilomètres du village de Koumboli, sur l’axe reliant Zémio à Mboki.
Essama Aloubou