La fin du mandat du président Joseph Kabila fixée au 19 décembre 2016, met la République Démocratique du Congo hors services. Soit 48 heures avant ce moment tant attendu, les autorités kinoises ordonnent une interruption des réseaux sociaux. Cette coupure a été annoncée jeudi dernier 15 décembre et sera effective dès dimanche.
En effet, l’accès à internet sera restreinte ou presque coupée à compter du 18 décembre 2016 à partir de 23h 59.
L’autorité de régulation des postes et des télécommunications (Arptc) a notifié la décision à plusieurs fournisseurs d’accès internet. Le document précise que » le blocage momentané de tous les échanges d’images, des vidéos et de la voix via réseaux » comme Facebook, Whatsapp, Twitter, Skype, Google+. Dans la mesure où le blocage partiel ne sera pas possible, il vous est demandé dès lors de bloquer tout accès intégral aux dits réseaux sociaux « .
Cette information était tombée oralement depuis mardi lors d’une réunion entre le gouvernement et les opérateurs d’accès internet. Mais ces derniers ont demandé une notification formelle et écrite.
Les raisons évoqués par les autorités congolaises, sont d’ordre de sécurité nationale et ne figurent pas dans la lettre officielle.
Par contre, certaines organisations dénoncent une tentative de fraude. C’est le cas d’Amnesty International qui œuvre pour la promotion des droits de l’Homme.
Dans un communiqué, l’organisation estime que cette interruption est une » tentative flagrante de maintenir les Congolais dans l’obscurité à un moment critique, et doit être cassée immédiatement ».
Les fournisseurs d’accès quant à eux, n’étant pas tout à fait du point de vue de ce ordre suprême, indiquent néanmoins ceci: « nous allons nous conformer à ce qui nous est demandé, car cela fait partie de nos obligations légales et contractuelles ».