A moins que le fichier électoral soit audité par un cabinet indépendant, le parti de Martin Fayulu ne déposera pas de candidature aux différents scrutins de la fin de l’année en République démocratique du Congo. Ce n’est pas un boycott, rectifie-t-il. C’est plutôt une ferme décision pour dénoncer la « parodie électorale » qui se prépare à la fois pour la présidentielle, mais aussi les élections des députés nationaux et provinciaux prévues le 20 décembre 2023.
« Nous demandons aux gouvernements amis au Congo de pousser pour que cela n’arrive pas, a expliqué l’opposant congolais. Et si cela arrivait, de ne pas reconnaître ce gouvernement. Et déjà de commencer à dire qu’ils n’accepteront pas les résultats provenant d’un processus électoral entaché d’irrégularités. Aujourd’hui, c’est eux qui portent la responsabilité de ce que monsieur Tshisekedi fait. Et demain, ils veulent encore avoir cette responsabilité. Donc, pour l’instant, qu’ils laissent le peuple congolais se battre pour des élections crédibles. »
« Il faut savoir dire non quand il le faut », a déclaré Martin Fayulu ce lundi 19 juin en conférence de presse en précisant qu’il n’y a « pas de place pour un deal, une tricherie ou un compromis à l’africaine » puisque les conditions ne sont pas réunies pour aller vers des élections libres, crédibles et transparentes.