Alors qu’il était attendu pour donner la position de son parti au sujet du référendum constitutionnel prévu en décembre prochain, l’opposant Succès Masra a choisi une option qui n’était pas très attendue au sein de l’opinion.
Succès Masra vient surprendre. Attendu pour donner la position de son parti au sujet du référendum constitutionnel, prévu en décembre prochain, l’opposant a donné la réponse la moins attendue.
A l’occasion du 65e anniversaire de la proclamation de la République tchadienne, Succès Masra a opté, dit-il, pour « la troisième voie ». Ce que d’autres opposants et des spécialistes traduisent par la stratégie du « ni – ni », ni oui ni non.
L’opposant tchadien évoque le fait que le débat entre les pro-État unitaire et pro-État fédéral n’est pas encore tranché au sein de son parti, Les Transformateurs.
Pour les opposants au referendum, « le non-choix de Succès Masra vient démontrer encore une fois qu’il a les mains liées par l’accord de Kinshasa » signé avec le pouvoir de transition. « Il a choisi d’être une girouette au lieu d’être une boussole qui oriente le choix du peuple tchadien », regrette-t-il.
Malgré ces critiques, le président des Transformateurs se dit « droit dans ses bottes ». Il explique qu’il a fait le choix de « la réconciliation dans la justice. Pour avancer, le président de transition et moi avons dû faire des concessions chacun. C’est ça être un homme d’État », soutient-il en précisant qu’il n’y a pas d’« accord secret » entre eux, comme certains le prétendent.
Au sujet du projet de constitution dans son ensemble, Masra pense qu’« il est meilleur que celui adopté en 2020 ». Il denonce quand- même le fait qu’il n’intègre pas ses principales revendications, à savoir la mise sur pied d’un vice-président élus ou encore des gouverneurs de provinces également élus.
Essama Aloubou