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Retrait des soldats français au Burkina : un retour à la souveraineté ?

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Alors que les mouvements anti-français s’intensifient au Burkina Faso, le départ des troupes françaises, acté cette semaine, est accueilli par la société civile comme un retour à la souveraineté.

C’est officiel. Les soldats français, poussés dehors par le gouvernement du Burkina Faso, doivent quitter le pays avant fin février.

La décision est motivée par « la volonté des autorités de la transition et de l’ensemble des Burkinabè, d’être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire », a justifié lundi le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.

La demande de départ des soldats français était également saluée par les partisans de Thomas Sankara, président révolutionnaire du Burkina entre 1983 et 1987, mort assassiné et qui reste une icône pour beaucoup de jeunes.

« Le Burkina Faso a résolument fait le choix de se remettre sur les rails de l’idéal sankariste », a déclaré un collectif d’organisations soutenant les idées de l’ancien président.

« Aujourd’hui, en fervents partisans de la libération totale de notre pays des jougs de la Françafrique, de l’impérialisme et du capitalisme mortifère, nous marquons d’une pierre blanche notre refus de la gouvernance par procuration », ont-elles ajouté, saluant « le leadership éclairé du capitaine Traoré« , président de transition depuis un putsch fin septembre.

« C’est l’une des rares fois depuis Sankara qu’un chef d’État ose s’affirmer et taper du poing sur la table vis-à-vis de l’impérialisme », confirme de son côté Rachid Olivier, un fonctionnaire interrogé par l’AFP.

Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI).

Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés. Les organisations hostiles à la présence française ont de nouveau appelé à manifester samedi à Ouagadougou, cette fois en soutien aux autorités de transition.




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