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Rose Ogouebandja: « La femme gabonaise entreprend plus que l’homme (..) »

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AssoCe mercredi 8 mars 2017 marque la célébration de la Journée internationale de la Femme. C’est également la date choisie pour démarrer à Libreville, 3 jours d’échanges dans le cadre du « Salon Antô Business », un projet initié pour promouvoir des entrepreneures et des porteuses de projets au Gabon. Nous avons rencontré en exclusivité pour vous, Rose Ogouebandja, la présidente de Golden Women, l’association initiatrice du Salon. Lire l’entretien…

Pourquoi un Salon de l’Entrepreneuriat féminin au Gabon ?

Tout simplement parce que à l’heure de la mondialisation et parlant du continent africain, nous surfons sur la vague de l’entrepreneuriat qui est une alternative pour booster l’économie, dans nos pays. Le Gabon connait cette vague depuis 3 ans déjà. Personnellement, j’avais des projets d’entreprendre mais je n’avais pas trouvé des moyens de lancer ma structure parce qu’il y a des questions de solvabilité, etc. Et je n’avais pas non plus trouvé des structures d’accompagnement pour poursuivre le projet. Ayant vécu les difficultés liées à l’entrepreneuriat, je me suis dit, il fallait faire quelque chose, mettre en place une plateforme ; c’est ça l’idée ‘Antô Business’. C’est trois cibles : les femmes qui entreprennent, nous voulons les valoriser. Apprendre aux femmes qui souhaitent entreprendre les mécanismes mis en place par l’Etat, quels sont les partenaires sur les terrains pour accompagner l’émergence d’une structure et on a une troisième cible qui est le secteur informel (toutes ces femmes qui ont des entreprises ‘portables’ qui n’ont pas pignon sur rue). D’où l’idée de créer un salon pour parler aux femmes, leur dire qu’elles ont ce potentiel d’entreprendre mais doivent se structurer.

Quel est le programme de ces 3 jours d’échanges ?

Concrètement, la 1ère journée sera dédiée aux expositions de femmes qui entreprennent. Puis à partir du 9 mars, des ateliers de formation avec des intervenants de talent, des experts locaux. Il y aura également des talks, des conférences-débats avec plus de 17 femmes qui vont partager leurs  expériences. Nous avons également un talk exclusif car nous avons l’honneur d’être accompagnés par le Système des Nations Unies à travers Mme Marie-Evelyn Petrus-Barry, représentante du PNUD au Gabon. Elle nous a fait l’honneur d’être marraine du Salon et en même temps celle de l’association Golden Women. Le clou d’Antô Business sera les récompenses du concours startup Challenge. Trois prix à savoir le meilleur projet d’entreprise, le projet d’innovation (numérique) et le prix Coup de cœur du Jury.

Quel est le degré de prise d’initiative des femmes gabonaises selon vous ?

Je pense que beaucoup de femmes gabonaises prennent des initiatives mais elles demeurent dans l’informel. D’ailleurs, la femme gabonaise entreprend plus que l’homme mais il faut une plateforme comme la notre pour mieux encadrer ces initiatives. Le ministère des PME fait déjà un gros travail dans ce sens. Mais nous avons tout au long de ce projet eu des séances de travail avec eux. Donc, c’est l’accompagnement à ses nombreuses femmes gabonaises que nous offrons à travers ce salon. Faire comprendre qu’à travers leurs initiatives, elles peuvent booster l’économie nationale et renforcer leur cellule familiale.

Parlez nous de Golden Women…

C’est 5 femmes qui ont décidé de faire la promotion de femmes d’exception. Notre vision est d’accompagner, de promouvoir l’autonomisation de la femme en se basant sur les objectifs de Développement durable (ODD) des Nations Unies. On s’est demandé comment les rendre autonomes les femmes sans les former, puis leur permettre d’entreprendre car le secteur privé n’embauche quasiment plus et celui administratif est déjà saturé. Donc l’entrepreneuriat est une vague sur laquelle il faut surfer mais de manière sérieuse. Ensuite, nous nous sommes dit qu’une fois constituée comme femme, il est important d’avoir le don de soi. C’est-à-dire accompagner d’autres personnes sur le terrain. C’est ce que constitue le combat de Golden Women.

Propos recueillis par Steven LAVON, depuis Libreville




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