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Sénégal : Macky Sall, est-il finalement un héros ou un mauvais perdant ?

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Le président sénégalais Macky Sall, briguera-t-il ou non un troisième mandat lors de la présidentielle prévue pour février 2024 ? Cette question est devenue le cauchemar de son peuple depuis plusieurs semaines déjà. Et, le principal concerné a pris plaisir à entretenir un flou sur sa décision entrainant dans la foulée de violentes manifestations qui ont fait des morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels.

Après avoir « murement et longuement réfléchi », le chef d’Etat sénégalais a déclaré officiellement avoir renoncé à être candidat à sa propre succession lors des prochaines présidentielles ; une annonce diversement appréciée par la classe politique sénégalaise.

Pour Déthié Fall, président du Parti républicain pour le progrès (PRP), membre de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, « […] c’est un pas qui n’est pas suffisant : il s’agit de faire les pas nécessaires pour l’apaisement du climat politique, ce n’est pas difficile. D’abord, la libération de tous les détenus politiques, mais aussi la participation de tous à l’élection présidentielle […] ».

Ce n’est pas un exploit de la part de Macky Sall, tranche Aminata Touré, ancienne Première ministre et candidate à la présidentielle. « Ce n’est pas une faveur que le président Macky Sall fait au Sénégal, c’est au contraire face à la clameur générale […] qu’il a dû reculer. Pour moi, il aurait pu nous épargner tous ces moments difficiles pour le pays et notamment la mort de 16 manifestants […] », regrette celle qui considère le président sénégalais comme un mauvais perdant.

De même, le coordonnateur de la Plateforme des forces vives F24, Mamadou Mbodj, se dit « déçu parce qu’il (Macky Sall, ndlr) dit que la loi lui permet […] En tant que démocrate et homme d’État, il aurait dû avoir la hauteur et dire qu’il se conforme aux dispositions constitutionnelles […] ».

Pour Pape Mahawa Difou, coordonnateur de la cellule communication de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar, ce qui compte réellement c’est que le Sénégal n’a pas perdu son image de démocratie sur le continent. « Ça s’inscrit dans une tradition de passation pacifique du pouvoir de l’histoire de notre pays […] », se réjouit-il.

Même si cette décision de Macky Sall a fait pousser un grand ouf de soulagement au sein de la population, les séquelles des dernières manifestations à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko ne seront pas oubliées de sitôt.




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